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La poésie mordante, ironique et violente de Tristan Corbière est faite d’une langue à empoigner. Son verbe rocailleux, son vers cassé, cassant comme des brisants, disent si bien les corps abîmés, les marins, les crapauds, les chiens et les filles de joie. Une langue d’écume et de rage, d’une rage vitale, d’où l’autodérision n’est jamais absente.
Ainsi dit-il du « poète contumace » :
Manque de savoir-vivre extrême – il survivait – Et – manque de savoir-mourir – il écrivait…
Henri Courseaux s’empare de cet univers avec la passion qu’on lui connaît. Sa silhouette éminemment baroque, sa présence poétique et burlesque – la violence et la force qui peuvent également s’en dégager, sa voix si particulière et sa diction souple et rocailleuse servent admirablement ce grand poète.
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