Lucien Murat Solo Show
exposition Paris galerie

Lucien Murat Solo Show

Événement publié par Galerie Vanessa Quang

adresse

Galerie Vanessa Quang

5 bis rue de Beauce

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tarif

Entrée libre

style

art contemporain

infos

LUCIEN MURAT
Solo Show
Lapin est proche

DU SAMEDI 25 MAI AU SAMEDI 22 JUIN 2013
Vernissage le 25 Mai de 17h à 21h

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Lucien Murat est né en France en 1986. Il vit et travaille à Londres (Angleterre) et Paris (France). Déjà présent dans de nombreuses collections privées parisiennes et internationales

Dans la lignée de son engagement pour la jeune scène artistique française la Galerie Vanessa Quang souhaite présenter la première exposition personnelle de l’artiste Lucien Murat, dont le travail déjà très plébiscité est présent dans de nombreuses collections privées.

Diplômé de la prestigieuse Central Saint Martins, Lucien Murat explore les modalités formelles de la narration à travers une approche ludique qui vise, par la multiplication des références classiques, des figures grotesques et des topos contemporains, à éclairer les penchants et les travers de l’inconscient collectif.
Inspiré par la symbolique de la fin du monde et les travaux universitaires de M. Bakhtine -le carnaval comme renversement des hiérarchies et des valeurs-, son premier SOLO SHOW célèbre la tension entre le chaos carnavalesque comme horizon de l’homme, et le sourire créateur de l’artiste qui lui permet de jouer avec la contingence.

Par delà le « brouhaha » qui semble se dégager de la richesse des références thématiques et formelles, LAPIN EST PROCHE propose une vision d’un monde ‘denormatisé’ ou la satire humoristique vient provoquer et inviter le public à franchir l’expectatif, à participer d’un processus de réflexion et de redéfinition des mythes de nos sociétés.

Grands ensembles construits à partir de plus petites tapisseries choisies pour leur imagerie, les tapisseries de Lucien Murat racontent le destin déclassé de héros perdus dans un Éden apocalyptique. Somme subjective des peurs et des appréhensions humaines, ces tapisseries sont aussi un hommage à la grande tradition française (Aubusson, Gobelins…) puisqu’elles réactivent un support dont la fonction narrative est depuis longtemps marginalisée. Si la profusion des figures cartoonesques et, plus largement, l’apparente spontanéité du traitement graphique semblent indiquer le fantasme et l’enfance, le découpage en case, la fragmentation de la narration invite à dépasser cette première impression. « Mettre fin au monde » c’est aussi l’exubérance du renversement des représentations, des idées, des principes qui structurent nos perceptions. C’est pourquoi, pour Lucien Murat, le corollaire de ce morcellement de la réalité n’est pas le pessimisme.

Puisqu’au XXIe siècle, il suffit de représenter un barbu avec un turban pour évoquer le terrorisme, Lucien Murat –dans la lignée de la riche tradition satirique du XIXe- cherche à exacerber, détourner, remodeler les traits constitutifs des peurs et tabous de notre société. Inspirées par la symbolique de la Nuit et du cauchemar mais aussi par les photographies de paysages bucoliques qui foisonnent sur les sites de photographie amateur, les gravures de Lucien Murat continuent cette réflexion sur le rapport dialectique et nécessaire qui existe entre création et destruction, ordre et désordre, Lumière et Obscurité. Comme Daumier ou Gilray avant lui, il montre les passerelles qui existent entre culture classique et problématiques contemporaines.
Sa gravure d’Oussama Ben Laden en Méduse dont les serpents seraient des avions illustre le caractère « pétrificateur » pour la raison des traumatismes liés au terrorisme.

L’installation vidéo Did you go to a Rat School, qui montre le jeu d’un rat avec une tapette transformée en machine à imprimer est le fruit d’une réflexion sur la notion de contingence dans la création artistique. Délégation de l’acte créatif a un animal communément rattaché aux maladies, DYGTRS est un hommage à ce que la création peut avoir d’aléatoire, aux formes les plus invisibles de l’influence, un questionnement sur les limites du rôle de l’artiste. Le caractère anxiogène inhérent au déroulement du film reflète la tension qui existe entre un objet porteur de destruction (le Piège) et de création (le Presse). Le sourire ironique de Lucien Murat qui traverse la relation dialectique Création-Destruction de LAPIN EST PROCHE apparaît sous le tampon final de la presse.

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