Trésors de la Chine ancienne - Bronzes rituels de la collection Meiyintang
exposition Paris musée et fondation

Trésors de la Chine ancienne - Bronzes rituels de la collection Meiyintang

Événement publié par ParisBouge

adresse

Musée Guimet - musée

6 place Iéna

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tarif

De 6 à 8 €

infos

Réunie depuis plus de cinquante ans par un collectionneur passionné, exigeant, admirable connaisseur de l’Asie et des arts de la Chine en particulier, cette partie de la collection Meiyintang bien qu’elle fût connue pour avoir fait l’objet d’importantes publications, n’a cependant
jamais été présentée au public. Elle le sera ainsi pour la première fois en France, au musée Guimet à travers le plus bel ensemble de bronzes archaïques chinois datant des deuxième et premier millénaires avant notre ère.

A l’inverse de ce qui se rencontre dans les autres civilisations du bronze, les bronzes archaïques chinois n’ont pas de vocation utilitaire. Leur fonction est, dès l’origine, propitiatoire ou magique. En Chine, dès le XIXe siècle avant J.-C., ces bronzes sont les instruments privilégiés des
rites offerts aux mânes des ancêtres pour solliciter leur puissance, notamment sur le champ de bataille. Masquant les hésitations et la faiblesse d’une métallurgie qui cherche sa maîtrise, l’art du décor mais surtout l’audace des formes atteignent immédiatement à la perfection. En
témoigne l’extraordinaire élégance, le geste inspiré du grand jue, ou coupe à alcool, témoignage exceptionnel de la civilisation Erlitou (XIXe-XVIe siècles av. J.-C.) par lequel commencera l’exposition.

Sous les Shang (XVIe-XIe siècles av. J.-C.) le décor s’enrichit de rinceaux et de masques taotie d’une fascinante abstraction.
Au cours des siècles suivants, sous les règnes des Zhou, les formes animalières fantasmatiques de plus en plus reconnaissables structurent le décor tandis que la maîtrise désormais acquise des techniques de fonte permet l’évolution et la complexification des modèles : la puissance
et la force subjuguent la séduction. Les rinceaux deviennent des pointes, les masques portent des cornes.

Pendant la période des royaumes combattants (Ve-IIIe siècles av. J.-C.), la fonction rituelle des objets de bronze fait place à l’ostentation : le décor s’enrichit d’incrustation et les formes deviennent précieuses jusqu’à l’exubérance.

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