Maria Amaral : Tango'Fusion
exposition Paris galerie

Maria Amaral : Tango'Fusion

Événement publié par Brian Rowe

adresse

GALERIE BE-ESPACE

57, rue Amelot

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tarif

Entrée libre

style

Peinture

infos

Du 2 avril au 7 mai 2013, la Galerie BE-ESPACE, dirigée par Brian Elliott Rowe, accueille Maria Amaral, artiste argentine reconnue pour sa peinture du tango. Et l’on découvre en une trentaine de tableaux, son interprétation picturale de cette danse où les corps se lient et se délient. Dans le mouvement, dans l’immobilité d’une posture ou d’un temps suspendu. C’est ici la force vitale qui est peinte, sous couvert d’une sensualité en fusion avec la puissance des sentiments. Cet événement se déroule avec l’aimable soutien de l’Ambassade d’Argentine en France.

Maria Amaral pourrait nous dire : « Moi, je suis Tango ». Tant elle a cette danse dans la virtuosité de ses pinceaux. Peintre chorégraphe de ses toiles, elle met en scène ses personnages. Fusion totale des corps, union parfaite des âmes. Les têtes tournent sans que les regards ne se détournent, se perdent de vue. Dans ce tourbillon de la vie, hommes et femmes s’enlacent sans se lasser, à l’unisson de leur sentiment amoureux. Les robes aux couleurs vives embrasent les costumes noirs. Le face-à-face est charnel, la communion philosophiquement spirituelle. Et si les couples de Maria Amaral paraissent indifférents au monde qui les entoure, c’est parce qu’ils l’incarnent, dans toute sa diversité, ses métissages. Jusqu’à l’universel.
Les silhouettes se détachent sur un fond où les couleurs s’estompent à en devenir floues. La palette s’enrichit de nouvelles tonalités. Le bleu s’intensifie. Le vert apparaît et vient se mêler aux rouges, aux orangés. Les contrastes renforcent les courbes des corps parfaitement dessinés. Le trait s’affine, se fait caresse : il abolit les frontières entre les êtres. Joue contre joue, les visages perdent de leur ambiguïté masculin féminin.

Pour Maria Amaral, la toile est aussi l’arène de ses différents combats : personnels, artistiques. Son engagement est total. Ses armes, pacifiques : pinceaux, pastels ou fusains. Qu’elle compose une scène de tauromachie, un match de boxe, ou un tango, c’est l’humain qui l’intéresse. Dans la complexité de ses rapports, de force, de sexe. Mais elle, elle traite toujours d’égal à égal. Sa peinture figurative s’attache au sujet réel, dans sa chair, pour révéler, exprimer l’amour dans ses divers retranchements : de la défiance au respect voire la fascination entre adversaires – homme ou animal – de la conquête-séduction à la passion voluptueuse. De foudre ou de poing, le coup est porté et les banderilles transpercent les cœurs comme les garrots.

Maria Amaral naît en 1950 à Buenos Aires, Argentine. Le coup d’état de 1966 l’exile en France. Elle suit des études à l’école des Arts Décoratifs de Strasbourg, puis aux Beaux-Arts de Paris. D’abord classique, son style s’affirme dans sa singularité de corps à corps, de fusions effusions où le mouvement n’est jamais absent. Vrais pas de danse où les pieds se multiplient pour renforcer la sensation cinétique, entre surréalisme et effets stroboscopiques. Maria Amaral appartient à la famille reconnue des peintres du tango, qui va de Van Dongen à Ricardo Montero, Juarez Machado, ou Pedro Alvarez.

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